Date de publication31 Mar 2020 - 13:04
Code d'article : 456997

La résistance irakienne de plus en plus dangereuse pour les forces d'occupation

Taghrib (APT)
Le redéploiement des GI's sur fond de leur retrait d'une huitaine de bases et leur concentration à Aïn al-Asad et à Erbil leur sauvera-il la peau? Après la restitution dimanche aux forces irakiennes de la base militaire K1 à Kirkouk, la liste « officielle » des retraits US se lit comme suivant : Base militaire d’al- Qaëm, 17 mars 2020 ; Base militaire d’al-Qaëm, 20 mars 2020 ; Base militaire de K-West, 26 mars 2020 ; Aérodrome militaire de Qaraya, 28 mars 2020 ; Base militaire de K1, 29 mars 2020. En effet ce qui se décrit comme un retrait n'en est pas un dans la mesure où ni Qaëm ni K1 ne sont pas entièrement « désaméricanisées ». Selon l’un des commandants des Hachd al-Chaabi, Qassi al-Anbari, les troupes d'occupation américaines ont seulement évacué certaines unités non nécessaires. L'objectif? se mettre à l'abri des tirs de missiles, en cas d'un conflit total qui impliquerait, selon le Pentagone, très probablement l'Iran. 
La résistance irakienne de plus en plus dangereuse pour les forces d
Selon le commandant, Aïn al-Assad a été cette semaine le théâtre d'atterrissage de plusieurs avions, avec à bord des soldats et conseillers américains accompagnés d'équipements militaires.

Alors que The New York Times a spéculé cette semaine sur un plan d'attaque auquel travaillerait le Pentagone et qui viserait à « éliminer » Kataeb Hezbollah, l'une des composantes les plus puissantes des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire), les mouvements de troupes US témoignent d'une « convergence vers des bases plus sûres », conformément à une posture défensive. « Au fait, le Pentagone a tout faux. En assassinant en janvier  e général Soleimani et le numéro deux des Hachd, Abou Mahdi al-Mohandes, il croyait avoir comme acquis la "dissolution des Hachd", et le renversement du gouvernement souverainiste de Adel Abdel Mahdi et le maintien de sa présence infinie en Irak. Or les choses se sont déroulées dans un sens inverse. Washington ne parvenant à imposer à l'Irak le Premier ministre qu’il souhaite, Adel Abdel Mahdi continue à piloter l'exécutif. Pire, le mythe d'invulnérabilité US a été brisé sous les coups des missiles iraniens auxquels ont succédé les missiles et les roquettes de la Résistance. » 


Vaste exercice antiaérien des Hachd à Babel, le général White met en garde le Pentagone contre toute action visant Kataëb qui "coûterait la vie à des centaines de GI's"!
Et la situation va de mal en pis : depuis le 8 janvier, l'armée américaine perd ses effectifs en Irak sans être réellement capable de s'en venger. Une frappe contre Kataëb Hezbollah dans les jours à venir n'est pas à écarter comme celle menée il y a quelques semaines, mais le jeu en vaut-il la chandelle? Les bases américaines que les GI's laissent derrière eux sont bien riches en information sur les failles organiques dont souffre la présence militaire américaine en Irak. C'est suivant ces mêmes failles que l'Iran a pris pour cible Aïn al-Asad, quitte à pousser l'Amérique à revoir son mode de guerre. The National Interest y revient  : « La frappe au missile balistique iranienne du 8 janvier contre la base d'Aïn al-Asad, que l'administration, le Congrès, le Pentagone le reconnaissent ou pas, a sonné le glas du "mode de guerre américain" qui consistait jusqu'ici en une liberté d'action sans entraves pour les troupes US dans des milliers de bases qu'elles disposent à travers le monde. Cette mort a eu pour triste décore la fin du monopole US sur des munitions à guidage de précision. Depuis la fin de la guerre froide, les États-Unis ont supposé qu'ils pouvaient accéder à des bases dans le monde entier et les utiliser - à leur heure et lieu de choix - sans être inquiétés ni du temps de crise ni de la perspective de guerre, encore moins de la menace de réciprocité. Et bien c'est fini. L'Iran a fait voler en éclat cette liberté d'agir et de mouvement. L'US Army ne pourra plus rameuter les troupes et lancer sans se soucier de ses répercussions.»

Et l'article d'ajouter: « les alliés irakiens de l'Iran se sont fait une joie le 19 mars quand un premier contingent US a quitté la base militaire d’al-Qaëm à al-Anbar, tout près de leurs positions sur les frontières syriennes. Ils y ont découvert des radars AN/TPQ-53. Or c'est un radar scanner électronique actif de moyenne portée, utilisé pour identifier les menaces aériennes et capable de localiser les sites de lancement de missiles et d’obus de mortier et de canon. Mais avec tout ceci, les GI's n'ont pas été capables de se défendre face aux roquettes de Katioucha des mandataires de Téhéran. C'est bien beau l'Irak mais comment y rester quand nos soldats ne sont mêmes faits pour bien manier leurs armes! », selon ce rapport.
https://taghribnews.com/vdceop8efjh8noi.d9bj.html
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