Date de publication24 Feb 2020 - 13:50
Code d'article : 452609

Les Yéménites frappent bien facilement les installations saoudiennes

Taghrib (APT)
Aramco devient le symbole de la fiablesse du régime saoudien après des opérations des forces yéménites qui montrent encore leur puissance.
Les Yéménites frappent bien facilement les installations saoudiennes
La spectaculaire frappe au drone et au missile du vendredi 21 février d’Ansarallah contre les installations d’Aramco à Yanbu, terminal pétrolier stratégique saoudien sur la mer Rouge, a été un rappel à l’ordre.

Alors que la reprise de Maarib, la région pétrolifère yéménite n’est qu’une question de jour pour Ansarallah, cette nouvelle attaque visant la grande raffinerie de Yanvu, « symbole de la puissance de l’industrie pétrochimique de l’Arabie saoudite » devra bien rappeler à Riyad et à ses soutiens américains qui bloquent toute solution pacifique de ce conflit que le pétrole yéménite est aux Yéménites et à personne d’autre. Quelque trois millions de barils de pétrole sont journalièrement exportés à partir de la raffinerie de Yanbu où l’attaque d’Ansarallah a provoqué de vastes explosions vendredi matin.

Au fait, cette « opération de dissuasion 3 », après les deux attaques anti-Aramco de 2019 se veut un frein au détournement systématique du pétrole yéménite que poursuit le trône de Riyad, tout comme l’Amérique et Israël le font pour le pétrole syrien.

Pour beaucoup, le pétrole aura été le principal motif de la guerre qu’a déclenchée Riyad en 2015 contre le Yémen. La richesse pétrolière et gazière, mais aussi une position géopolitique de choix avec des ports infinis aux bords de la mer Rouge. L’Arabie saoudite possède la deuxième plus grande réserve pétrolière du monde ce qui ne l’empêche pas de convoiter le pétrole yéménite, estimé à trois à quatre milliards de barils, soit 1,5 % des réserves saoudiennes. Aramco est présent au Yémen partout où il y a du pétrole : avant 2014, le Français Total, l’Américain Hunt, l’Autrichien OMV, le Canadien CNOOC, anciennement appelé Nexen, le Chinois CNPC, et la compagnie du pétrole nationale sud-coréenne étaient impliqués dans les opérations de forage au Yémen. Cela n’a pas trop changé.

Selon Naïm al-Sweïdi, économiste yéménite, cité par Al-Khaleej Online, « plus les compagnies européennes et arabes renforcent leur emprise sur les richesses yéménites, plus ils en surévaluent les ressources pétrogazières dont seulement 20 % auraient été découvertes et exploités jusqu’ici ».
https://taghribnews.com/vdcawunyo49nmi1.z5k4.html
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