Date de publication23 Feb 2020 - 15:24
Code d'article : 452492

Le parlement iranien reste antiaméricain

Taghrib (APT)
Les candidats élus par les Iraniens pour leur présenter au parlement suivent la voie de l'antiaméricanisme dans la politique du pays.
Le parlement iranien reste antiaméricain
Ce qui s'est passé le vendredi 21 février en Iran a confirmé les appréhensions US ; l'Iran continue à aller de l'avant dans ce qui est qualifié par les analystes militaires de «stratégie de guerre grise» iranienne. Des millions d'Iraniens se sont massivement rendus le 21 février aux urnes pour élire leurs députés, scrutin dont les résultats viennent de donner, selon toute vraisemblance, le plébiscite aux candidats connus pour leur antiaméricanisme.

Le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei a rendu ce dimanche un hommage appuyé au peuple iranien pour « sa brillante participation à la grande épreuve électorale », sans manquer de souligner que « l'Iran entier devra être vigilant, prompt à défendre le pays et à attaquer et à contre-attaquer ».

Faisant allusion à la campagne d’intoxication et de propagandes des médias « mainstream » où tous les coups ont été permis y compris « l’instrumentalisation politique du virus de corona » pour dissuader les Iranien d'aller voter, le Leader a affirmé  : « Cette campagne hostile a commencé quelques mois avant les élections et s'est intensifiée à l’approche du scrutin, et à 48 heures du vote a atteint son apogée mais a échoué. »

L'Ayatollah Khamenei a salué le peuple iranien pour sa large participation aux législatives qui a puissamment fait échec à la propagande hostile en se félicitant de ce que « Dieu ait décidé de placer le peuple iranien dans le camp des victorieux. » : « L’hostilité des ennemis du peuple iranien ne se limite pas aux domaines économique, culturel, et aux croyances religieuses ou aux idéaux révolutionnaires. Les ennemis s'opposent même à la tenue des élections en Iran parce qu’ils ne veulent pas que le droit de vote soit assimilé de quelle que manière qui soit à notre religion sur quoi est basée notre système politique. Au fait, la tenue d’élections en Iran contredit les allégations des ennemis selon lesquelles la religion est contraire à la liberté et à la démocratie. Le droit de voter en Iran prouve que la religion est l'essence même d’une démocratie tous azimuts, ce que démontre la tenue ces 41 dernières années de 37 élections en Iran. »

Puis le Leader a lancé un avertissement :  « Face à un camp adverse dont des milliers d'éléments sont actifs nuit et jour pour porter atteinte à l'Iran, notre camp à nous, composé de millions d'Iraniens devrait être prompt à défendre le pays, à attaquer et à contre-attaquer. »

L'éditorialiste de Raï al-Youm voit à travers l'arrivée d'une majorité foncièrement hostile à tout dialogue avec une Amérique de plus en plus belliciste un message que Washington et ses alliés n'ont aucun intérêt à rater : « À regarder de près, l'Iran n'a cessé d'aller de l'avant dans l’implacable vengeance qu'il a promise contre les USA au lendemain de l'assassinat de Soleimani. Après sa frappe contre Aïn al-Asad, cette vengeance monte en degrés et en intensité régulièrement. Samedi le 110 ème GI's, déployé à Aïn al-Asad et atteint de "commotion cérébrale" est tombé sans que le public US puisse savoir réellement s'il s'agit d'un nouveau blessé ou d'un mort déguisé. »

Et Raï al-Youm d'ajouter : « Au Yémen, la récrée est finie et la Résistance yéménite est passé à l'offensive faisant craindre qu'après Yanbu, la prochaine vague d'attaques de missile et de drone s'abatte sur Eliat en Israël. Cela fait  41 ans en effet que l'Iran est en guerre froide-chaude contre l'Amérique, une guerre que Michael Eisenstadt, politologue américain à l'Institute for Middle East Policy décrit comme étant une réponse à la stratégie "hybride" des USA contre ses adversaire : C'est une guerre "grise", soit une guerre au juste milieu entre la "guerre chaude" et la grande dimension ("zone noire") et la paix ("zone blanche") », écrit l'Américain.

Et d'ajouter: « C'est une stratégie qui marche à merveille puisque l'Iran donne des coups tout en privant l'adversaire d'initiative à grande échelle. Un Parlement entièrement acquis aux Antiaméricains iraniens, cela veut dite que le côté noir se renforce dans cette zone grise et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les USA. »

 
https://taghribnews.com/vdcaounyu49nmy1.z5k4.html
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