Date de publication15 Feb 2020 - 11:22
Code d'article : 451559

L'Iran se protège des cyberattaques

Taghrib (APT)
L'Iran cherche à se protéger des cyberattaques créées dans les pays qui ne pouvent par voir le progrès de l'Iran dans différents domaines.
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Le chef de l'Organisation iranienne de la défense passive, le général Gholamreza Jalali, s’est penché sur les différentes dimensions d’une cyberattaque contre l’Iran et les moyens de la contrer.

Il est selon le général Jalali, très difficile de trouver la source des cyberattaques dans le cyberespace étant donné que les pirates utilisent différentes méthodes pour se cacher. Ils attaquent très souvent à partir d'un réseau de machines elles-mêmes piratées et utilisées à l'insu de leurs propriétaires (des « botnets » ou machine-zombies) », souligne-t-il avant d'indiquer : « L'une des exigences de la cyberdéfense est le réseau national d'information et la création de ce réseau est l'un des piliers de la cyberdéfense ».

Le commandant de l'Organisation iranienne de la défense passive a par ailleurs évoqué une puissante « attaque par déni de service distribué (DDoS), qui a récemment visé les services de télécommunications iraniens.

Une cyberguerre se mène de 6 façons

« La cyberguerre se mène de 6 manières. La diversité de ces méthodes augmente de jour en jour. La guerre sur les réseaux sociaux a été évoquée pour la première fois en 2019. Lors de récents incidents dans le pays nous avons été témoins de telles guerres », a expliqué le général Jalali.

La complexité des cyberopérations, la difficulté de trouver leur source, mais surtout l'absence de lois internationales relatives pour des poursuites judiciaires favorisent l'augmentation des cyberattaques, a-t-il déploré.

Faisant référence à la confrontation entre l'Iran et les États-Unis, le général Jalali a poursuivi :

    « Après avoir ignoré les avertissements, le sophistiqué drone-espion américain a pénétré dans notre espace aérien et a il a évidemment été abattu par notre défense aérienne. Ce fut la grande surprise pour les Américains qui après examen des faits, ont finalement réalisé qu'ils n'avaient aucune option militaire contre l'Iran. La même chose s'est produite lors de l'attaque de missiles iraniens contre la base d’Aïn al-Asad et les États-Unis n'ont eu aucune option militaire contre nous. Par conséquent, Trump a opté pour une pression maximale sur l’économie et des cyberattaques contre l'Iran. »

« Les Américains avaient à plusieurs reprises prétendu avoir piraté nos infrastructures. Nous avons enquêté sur ces allégations et nous n'avons trouvé aucune trace de telles attaques ce qui prouve la capacité de notre parapluie de cyberdéfense à neutraliser de telles cyberattaques », a-t-il poursuivi.

La nature des avoirs a changé

« La nature des biens a changé. Le cyberespace est désormais le bien le plus précieux des nations. Par exemple l'argent qui de nos jours est devenu digital alors qu'il y a 5 ans, il était en papier », a-t-il déclaré.

En allusion au triangle du "peuple-logiciel-matériel", il a indiqué : « Notre peuple est largement présent sur les réseaux sociaux et de nombreux échanges commerciaux et économiques se font dans cet espace. C'est pourquoi un contrôle sérieux de cet espace est nécessaire afin de protéger les données et informations de nos utilisateurs. »

Compréhension collective d'une cybermenace

« Pour organiser l’espace virtuel et les réseaux sociaux, les responsables et les élites du pays doivent parvenir à une compréhension commune de cet important phénomène. Une approche émotionnelle et populiste de cette question ralentit l’organisation de cet espace et l'achèvement du réseau national d'information », a-t-il confié.

«  Le guide suprême de la Révolution islamique a ordonné au président de créer un réseau national d'information dans un délai d'un an », a ajouté le général Jalali.

Dans des circonstances où le pays est sujet à des cyberattaques nous devons accorder plus d'attention au lancement du réseau national la d’information en vue d’assurer la continuité et la durabilité de nos services au peuple en cas d’une attaque d’envergure.

«  L'année dernière, après 130 manœuvres dans le domaine du cyberespace nous avons discerné nos lacunes et cherchons à y remédier », a précisé le général Jalali.

« Les États-Unis ont créé en fin de l’année dernière leur agence pour la sécurité des infrastructures cybernétiques. Le réseau national d'information que nous allons lancer doit être à l'abri de toute cybermenace. Le cyberespace est plus vital que la nourriture, car l'ennemi peut affecter l'opinion publique et les renseignements du pays », a-t-il conclu.

Le réseau national d'information est l'une des exigences de durabilité du cyberespace

« L'une des exigences de durabilité du cyberespace est le réseau national d'information. Le cyberespace est lui-même l'un des piliers de la cyberdéfense », a-t-il souligné.

 
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