Date de publication14 Feb 2020 - 15:45
Code d'article : 451437

Un villageois malien tué après son témoignage sur France 24

Taghrib (APT)
Au Mali, où l’armée nationale a pris le contrôle du nord du pays et où le peuple ne cesse d’exiger le retrait des forces étrangères du territoire, la force d’occupation ne se contente plus de tuer les civils via de simples attaques terroristes : c’est désormais les médias qui rentrent en scène, facilitant la tâche des terroristes en exposant le nom et l’image des civils.
Un villageois malien tué après son témoignage sur France 24
Selon Sputnik, un villageois a été tué par des terroristes au Mali quelques semaines après la diffusion d’un reportage de France 24 dans lequel il dénonce le racket généralisé. La famille de la victime accuse la chaîne, qui n’avait pas flouté son visage, d'être responsable de sa mort.

Le 13 janvier, France 24 a diffusé un reportage dans lequel Sadou Yehia, éleveur d’un village de la région du Gourma au Mali, témoigne. Ce dernier évoque le racket qu’il subit de la part des terroristes. Puis l’homme est enlevé et «sauvagement assassiné par un groupe terroriste» trois jours après, le 8 février, écrit la chaîne dans un communiqué publié sur son site.

Les proches de la victime pointent France 24 pour n’avoir pas flouté le visage de son interlocuteur. 

Evidemment, France 24 nie sa responsabilité :

«La réponse est "non" concernant les soldats de Barkhane dont aucun membre n’est flouté. Non, quand, dans une assemblée publique, un notable exprime librement son ressentiment devant notre caméra. Dans une zone où les terroristes savent tout et sur tous, sans délai, de la présence des militaires dans les villages, à l’identité des habitants qui leur parlent, rien ne permet d’affirmer que le floutage de Sadou Yehia lui aurait garanti une quelconque sécurité. Dans ce contexte, l’anonymisation est illusoire», écrit France 24.

À travers ce communiqué, France 24 révèle également un détail très important: « Dans une zone où «les terroristes savent tout et sur tous, sans délai, de la présence des militaires dans les villages….. ». Effectivement, les drones français et américain qui survolent le ciel malien, ne servent pas seulement à semer la terreur parmi la population, mais également à fournir des informations détaillées sur le territoire malien, allant jusqu’à l’identité des habitants aux terroristes…

Décidément, la volonté du peuple malien de prendre en main son destin lui coûtera cher, mais ce peuple n’est pas du genre à baisser les bras même dans cette conjoncture où la force d’occupation ne se prive de rien pour le réprimer.

2.Burkina Faso: les forces volontaires triomphent sur divers fronts:

Rien ne se passe comme avant pour la force d’occupation au Sahel : alors qu’au Mali, l’armée nationale reprend le contrôle des régions stratégiques, au Burkina Faso voisin, les forces volontaires triomphent sur divers fronts : le mardi 11 février, le poste de gendarmerie de Tanwalbougou (Est) a neutralisé neuf terroristes.

Ce mercredi 12 février, des terroristes ont été tués dans le village de Tébra par les volontaires.

En janvier dernier, le parlement a voté une motion autorisant le gouvernement à recruter des volontaires censés défendre les populations en cas d’attaque avant l’intervention des forces armées. En si peu de temps, si cette stratégie commence par produire de tels résultats, l’on peut espérer qu’à l’avenir, ceux-ci puissent vraiment contribuer à l’éradication du terrorisme qui dicte sa loi au Burkina Faso, ainsi que dans les pays du sahel.

Le Burkina Faso soutient son armée et ses forces volontaires. D’ailleurs le 9 février dernier, les Burkinabé du Grand Ouest et du Centre de la France ont adressé leurs salutations patriotiques et fraternelles aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

« Les Burkinabé du Grand Ouest et du Centre de la France exhortent les décideurs politiques et militaires Burkinabé à redoubler d’efforts pour doter les FDS du matériel adéquat et leur assurer des conditions optimales pour assumer dignement les missions vitales que leur confie la Nation Burkinabé. Ils exhortent aussi tous les acteurs politiques et de la société civile, à privilégier, dans ce contexte particulièrement trouble et complexe, les intérêts fondamentaux du peuple Burkinabé », écrit Lefaso.net

Les peuples du Sahel, que ce soit du Mali, du Burkina ou du Niger, sont plus que jamais conscients des réelles intentions des forces étrangères dans leurs pays. Ils soutiennent donc hautement leurs forces nationales et ne veulent plus d’une force étrangère et déstabilisatrice sur leurs territoires respectifs.

 
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