Date de publication9 Dec 2019 - 15:12
Code d'article : 444682

On tire sur les manifestants anti-US en Irak

Taghrib (APT)
Pour s'être vengée, elle s'est sauvagement vengée : au second jour de manifestations anti-américaines d'envergure qui ont fait de la place Tahrir, soit le haut lieu du coup d'État US, un lieu de désaveu et de désapprobation des États-Unis et de leurs ingérences, les terroristes à la solde de l'axe US/CIA ont frappé : il est vrai que jeudi, cette délégation américaine, composée de gros bonnets du département d'État, du Pentagone et du CentCom, s'est entretenue avec le président et le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel-Mehdi, mais visiblement elle n'a entendu que des choses fort désagréables.
On tire sur les manifestants anti-US en Irak
Pour la première fois depuis l'invasion américaine de l'Irak, les États-Unis d'Amérique se trouvent dans l'impasse la plus totale : alors qu'ils ont tout fait pour déstabiliser l'État afin de faire ramener des milliers de terroristes de Daech en Irak, de faire libérer les 6 000 autres détenus dans le pays, et leur faire ajouter 18 000 autres qu'ils forment, choient, dorlotent dans leur base à Aïn al-Asad, les déboires se succèdent : la guerre civile n'a pas eu lieu, les Hachd n'ont pas tiré sur la population, Mahdi s'est retiré constitutionnellement et pire, les Irakiens ont bien compris que le loup reste un loup même quand il est déguisé en brebis. La vengeance n'a donc pas tardé. La deuxième journée de manif anti-US à Bagdad a été ensanglantée par des « assassins qui ont tiré sur la foule » sur la place si hautement symbolique de Tahrir.

Des sources d’information ont annoncé que des hommes armés et cagoulés avaient tiré des balles réelles sur les manifestants rassemblés place Tahrir, au centre de Bagdad. Aux dernières nouvelles, la fusillade a fait au moins 19 morts, dont trois policiers et 117 blessés.

Le porte-parole du ministère irakien de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué, repris par l’agence de presse officielle irakienne INA, que les forces de sécurité lanceraient une enquête pour connaître l’origine de cet incident. Le général de brigade Khaled al-Mahna a affirmé que la fusillade a laissé quatre morts et 80 blessés, se référant aux chiffres émis par le ministère de la Santé : « Les forces de sécurité se sont déployées sur le lieu de l’incident dont l'accès a d'ailleurs été limité afin de conserver les éléments de preuve pouvant révéler l'identité des auteurs de la fusillade », a-t-il noté.

La place Tahrir était, vendredi 6 décembre, le théâtre de vastes manifestations pour dénoncer les actes de sabotages avant qu’elles ne se transforment en scène de tuerie.

Les manifestations en soutien à la source d’imitation se poursuivent depuis jeudi à Bagdad, ce qui inquiète l'Amérique. Rassemblés rue Palestine, rue al-Habibiya et rue al-Chaab, les manifestants se sont dirigés vers la place Tahrir où ils se sont réunis pour entre autres dénoncer l’ingérence américaine et israélienne et symboliser sous l’œil ahuri des Américains l'échec d'un scénario US/Israël qui selon toute vraisemblance pourrait retourner contre ses scénaristes.
https://taghribnews.com/vdcc40q0i2bq0e8.cla2.html
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