Date de publication20 Nov 2019 - 14:39
Code d'article : 443093

Les Etats-Unis influencent la politique libanaise

Taghrib (APT)
Saad Hariri, qui ne s’est pas soumis aux réformes économiques et à la lutte contre la corruption quitte à présenter sa démission, est passé de nouveau sur la scène politique, sur fond des négociations entre des blocs parlementaires, et il est désormais contraint de jouer à un jeu politique américano-saoudien.
Les Etats-Unis influencent la politique libanaise
Cela fait des années que les stratégistes américains imposent aux États-Unis les lourdes dépenses du militarisme pour faire agenouiller d’autres pays et nations.

Après des années d’occupation de l’Afghanistan impliquant les pays de l’Otan, les États-Unis ont eu recours à une théorie qui prévoit une sécurité achetée par les pétrodollars. Cette théorie étant tombée dans l’impasse, les Américains sont assis, pendant les derniers mois, à la table du dialogue avec les Talibans.

La stratégie actuelle des États-Unis consiste en une guerre douce et en une combinaison de moyens durs et doux au lieu d’une attaque militaire.

Par exemple, Washington utilise le levier de pression économique et de sanction pour appauvrir les nations et les États dans l’objectif final de les faire céder. En effet, les États-Unis manient les moyens militaires et les moyens inhumains contre l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban, voire les grandes puissances afin de déséquilibrer les rapports de force à leur profit.

Au Liban, les Américains tentent, depuis quatre décennies, de transformer le pays en une arrière-cour sûre pour Israël en comptant sur les éléments politiques, tribaux et corrompus qui se sont cachés au sein du système politique et qui ont à leur ordre du jour le pillage des richesses nationales libanaises.

Or, la Résistance n’est pas restée limitée à un groupe et s’est propagée parmi une majeure partie du peuple, des tribus et des structures officielles et c’est ainsi qu’elle est devenue une importante source de préoccupation pour le régime israélien.

La pression économique, un système tribal corrompu et un ensemble de personnalités corrompues et mercenaires constituent la dernière carte à jouer de Washington pour réaliser sa chimère : faire disparaître la Résistance !

Les cellules inféodées, liées à Samir Geagea, Walid Joumblatt et Saad Hariri, ont utilisé tous leurs moyens pour transformer un simple mouvement de protestation contre les politiques fiscales en une vague de protestations réclamant l’expulsion du Hezbollah de la structure de l’État.

Saad Hariri qui ne s’est pas soumis aux réformes économiques et à la lutte contre la corruption quitte à présenter sa démission, est passé, de nouveau, sur la scène politique, sur fond des négociations entre des blocs parlementaires, et il est désormais contraint de jouer à un jeu politique américano-saoudien, bien qu’il soit au courant du sort triste de Jamal Khashoggi et qu’il craigne une nouvelle arrestation par Mohammed ben Salmane.

Les négociations dirigées par le président Michel Aoun pendant les dix derniers jours, pour mettre sur pied un gouvernement technocrate ayant à sa tête Mohammed Safadi, ont échoué en raison du refus par Saad Hariri de respecter les trois conditions de Safadi.

C’est ainsi que Saad Hariri a repris ses tentatives pour s’accrocher au pouvoir car l’on croyait que Mohammed Safadi ne suivrait pas le trajet indiqué par les États-Unis et que le Liban ne céderait pas ainsi.

Les États-Unis ont pris en otage l’économie du Liban, affectant ainsi les conditions de vie des Libanais, dans l’objectif de pousser les partis politiques à chercher leur survie dans l’élimination du Hezbollah. Pourtant, le Liban, fort des ressources d’hydrocarbure récemment découvertes, bénéficie des services agricoles et alimentaires de son voisin syrien, d’autant plus que la Russie, l’Iran et la Chine se sont déjà déclarés prêts à coopérer avec Beyrouth en matière d’économie, de finance et d’investissement, une coopération que salue également le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah.

En effet, ce sont l’Europe et les États-Unis qui ont besoin du Liban pour pouvoir garder l’équilibre face aux pipelines russes.

Bref, Mohammed Safadi a été obligé de se retirer des négociations dont un nouveau tour a commencé en présence de Saad Hariri. D’autre part, les États-Unis ont finalement appris que même un usage extrême des moyens de pression économique et des moyens inhumains étaient loin de briser les puissants liens entre le peuple libanais et la Résistance et de les obliger de céder aux pressions de Washington et de Tel-Aviv.

Dans ce droit fil, les représentants du Fond monétaire international (FMI), chargés par les États-Unis de s’entretenir avec les responsables libanais, sont restés les mains vides car Beyrouth n’a pas accepté de mettre en place le plan de stabilisation et d’ajustement structurel proposé par le FMI.

La seule solution du tandem américano-israélien est de déstabiliser le Liban par ses agents locaux, liés aux partis inféodés, ainsi que par les terroristes opérant à Idlib et dans le désert de Homs qu’il allait transférer au Liban pour ainsi empêcher Beyrouth d’entreprendre des mesures destinées à améliorer les conditions de vie du peuple libanais.

Dans le même temps, le tandem américano-israélien craint la puissance de la Résistance et le soutien massif du peuple à la Résistance. C’est la raison pour laquelle les dirigeants du Hezbollah sont sûrs et certains que les États-Unis et leurs agents perdront cette guerre face à la volonté de la nation libanaise.

 
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