Date de publication16 Oct 2019 - 8:59
Code d'article : 440170

L'Etat syrien est déterminé à défendre le territoire syrien

Taghrib (APT)
Le gouvernement syrien, déterminé à préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie, envoie encore plus de militaires aux frontières communes avec la Turquie.
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Damas envoie davantage de militaires aux frontières avec la Turquie, a annoncé le ministre syrien de la Réconciliation nationale, Ali Haidar. « Les évolutions en cours de ces derniers jours prouvent que le gouvernement syrien est déterminé à préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie. Davantage de militaires seront expédiés, dans les jours à venir, aux frontières syro-turques », a souligné le ministre syrien, faisant allusion à l’accord récemment signé avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) pour le déploiement des forces de l’armée syrienne le long de la ligne frontalière syro-turque.

Tout fin stratège qu’il soit, Erdogan a une grosse faiblesse: son tropisme pro-US qui le pousse à faire confiance aux Américains dans les moments les plus délicats de sa carrière politique.

Ali Haidar a précisé au journaliste du journal syrien Al-Watan qu’indubitablement, lorsque le gouvernement et les frontières du nord du pays font l’objet d’une agression militaire directe d’un État, en l’occurrence la Turquie, la défense des frontières devient une priorité.

« Nous serons témoins, dans les jours à venir, du déploiement de plus de forces armées dans les régions frontalières avec la Turquie. La puissance de l’armée syrienne pour atteindre les frontières et défendre le pays est incontestable », a-t-il réaffirmé.

Il avait déjà souligné dans un communiqué que la Turquie était un pays agresseur: « Celui qui compte sur un élément étranger, non seulement, s’est trompé, mais s’est laissé manipuler dans le sens des projets de l’ennemi. Mais qu’il sache qu’il sera aussitôt abandonné dès que ces derniers n’auront plus besoin de lui. »

Le ministre Ali Haidar s’est félicité des acquis obtenus par les comités de la Réconciliation nationale qui ont déjoué les plans de démembrement du pays, malgré toutes les allégations des malfaiteurs au sujet du changement du tissu démographique en Syrie.

La Turquie et les éléments du groupuscule connu sous le nom de l’Armée syrienne libre (ASL) ont lancé, mercredi 9 octobre, une opération militaire dans le nord de la Syrie. Déçus par l’attitude du gouvernement américain, les Kurdes de Syrie, cible principale de l’agression turque, ont demandé dimanche à l’armée syrienne d’entrer dans des zones du nord du pays.

Dimanche soir, l’armée syrienne a annoncé la signature d’un accord avec les Forces démocratiques syriennes, lui permettant de déployer ses troupes dans les zones sous contrôle des FDS, le long de la frontière syro-turque.

Lundi matin 14 octobre, les forces de l’armée syrienne sont entrées dans la ville d’Aïn Issa dans la campagne nord du gouvernorat de Raqqa, pour la première fois depuis l’occupation de ce territoire en août 2014.

L’armée syrienne a également confirmé son entrée dans la ville d’al-Tabqa et l’aéroport de Tabqa, dans la campagne occidentale du gouvernorat de Raqqa.

Les FDS se sont mises d’accord ce samedi avec Damas et Moscou pour que l’armée syrienne et la Résistance entrent dans les régions demeurées sous leur contrôle et qui sont actuellement sous les feux de l’armée turque. L’armée syrienne fera donc face à l’avancée de l’armée turque et des terroristes qui se battent sous sa bannière.

Les médias syriens avaient annoncé, dimanche soir, que les forces de l’armée syrienne, concentrées un peu plus au sud à Hassaké, étaient parties pour les zones du nord-est du pays où elles devaient confronter l’armée turque ; ce qui a été une grande surprise pour les stratèges turcs.

En fait, en expulsant les Kurdes et les chrétiens du nord-est de la Syrie, la Turquie cherchait à bâtir sur les ruines de « Rojava » - Kurdistan occidental indépendant que les USA et leurs alliés avaient de facto créé dans le nord-est - son propre empire. C’était sans compter avec l’État syrien, son armée et ses alliés de la Résistance. Un face-à-face Syrie/Turquie est donc désormais possible, si on se rappelle cette spectaculaire frappe syro-russe contre un convoi militaire turc en été, quand Ankara a décidé, par un coup de tête, d’envoyer ses soldats et mercenaires dans la banlieue sud d’Idlib.
https://taghribnews.com/vdca0wnyw49ny61.z5k4.html
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