Date de publication15 Oct 2019 - 13:35
Code d'article : 440097

L'Iran met en garde l'Arabie saoudite contre ses provocation

Taghrib (APT)
Évoquant le rôle d’un régime dans les attaques contre le pétrolier iranien SABITI, le président iranien Hassan Rohani a déclaré qu’une solution au conflit au Yémen aiderait à réduire les tensions dans la région qui pourraient plutôt être résolues par la diplomatie.
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Évoquant les relations de l’Iran avec les États voisins lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 14 octobre à Téhéran, Hassan Rohani a déclaré : « Nous sommes prêts à résoudre les problèmes avec les États de la région, y compris l'Arabie saoudite, par le biais de négociations ».

« La fin de la guerre au Yémen réglerait de nombreux problèmes dans la région, y compris ceux existant entre l'Iran et Arabie saoudite », a-t-il souligné.

Le président Rohani a fait allusion aux récentes attaques de missiles contre le pétrolier iranien SABITI en mer Rouge et a fait remarquer que l'attaque à la roquette n'avait pas été perpétrée par un groupe ou une faction et qu'elle avait été parrainée par un régime.

« Il est évident qu'un régime a agi en collaboration avec certains pays et nous étudions l'incident », a-t-il lancé.

Interrogé sur l'agression de la Turquie contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, le président Rohani a indiqué : « La Turquie a des inquiétudes concernant le nord de la Syrie. Nous comprenons ces préoccupations, mais n'acceptons pas la méthode (utilisée par la Turquie) et j'ai même clairement annoncé à Ankara que le déploiement de l'armée syrienne dans le nord de la Syrie est la solution aux problèmes de sécurité de la Turquie concernant le nord de la Syrie ».

« Nous sommes préoccupés par cette situation et l'offensive de la Turquie n'a pas donné de bons résultats. On espérait que les États-Unis quitteraient la Syrie après le déploiement de la Turquie, mais cela ne s'est pas encore concrétisé », a-t-il ajouté.

Évoquant la conférence de l'Assemblée générale des Nations unies à New York et les spéculations des médias sur sa rencontre avec le président américain Donald Trump, M. Rohani a raconté: « Pendant la visite, nous étions prêts pour une réunion du G5 + 1 au niveau des plus hauts dirigeants, à condition qu'il s'agisse d'une réunion G5 + 1 et pas d'une réunion de campagne électorale pour Trump ».

Lorsqu’on lui a demandé son avis sur la destitution de Donald Trump par le Congrès américain, le président iranien a déclaré : « Peu importe qui dirige la Maison-Blanche aux États-Unis. Ce qui nous importe c'est que Washington lève les sanctions contre l'Iran et participe aux discussions dans le cadre du G5 + 1. »

« Notre problème principal n’est pas de rencontrer ni de négocier avec le président américain ; notre problème est de savoir si les intérêts et les revendications de notre peuple sont satisfaits au cours de ces pourparlers ou s’il s’agit d’une démarche théâtrale. Peu importe qui est le président américain. Bien sûr, les caractéristiques de Trump ont rendu la tâche difficile non seulement pour nous, mais aussi pour le monde entier, et cela a été mentionné lors de nos réunions avec les dirigeants mondiaux », a-t-il expliqué.

« Trump envoie un intermédiaire puis tweete: je ne lui ai rien dit », a indiqué le président iranien.

« Nous avons toujours dit que la levée des sanctions par les États-Unis est une condition préalable à la négociation dans le cadre de G5 + 1 », a-t-il rappelé.

Quant à la décision de l’Iran de réduire ses engagements en matière d’accord nucléaire, il a déclaré : « Si les Européens mettent en œuvre leurs engagements, nous respecterons également les nôtres. Dans le cas contraire, nous poursuivrons la réduction des engagements nucléaires ».

Rohani a évoqué les engagements déjà réduits dans l'accord nucléaire, y compris la dernière étape consistant à supprimer certaines limitations sur les tests opérationnels de centrifugeuses plus avancées, et a prévenu que les centrifugeuses IR7 et IR9 de fabrication nationale seraient également soumises à ces tests.

Le président iranien a affirmé que son pays avait réussi à vaincre tous les complots tracés par les États-Unis, Israël et les régimes réactionnaires de la région visant à nuire à la République islamique.
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