Date de publication13 Aug 2019 - 17:15
Code d'article : 434015

L'Arabie saoudite, vaincue à Aden par son vrai-faux allié émirati

Taghrib (APT)
C'est la mort dans l'âme que le prince Ben Salmane et son auguste père ont accueilli l'Émirati Ben Zayed, le lundi 12 aôut dans leur palais à Riyad. Il était question d'évoquer un compris après que la coalition de guerre anti-yéménite, vieille de 5 ans, s'est effondrée comme un château de cartes à Aden où quelques 90 000 séparatistes sudistes ont chassé les quelques centaines de pro Hadi infligeant un lourde bilan de 40 morts et de 260 blessés à ces derniers. Le ministre de l'Intérieur de Hadi l'a d'ailleurs bien reconnu, "Abou Dhabi nous a coupé la tête et Riyad l'a regardé faire".
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Au fait, l'Arabie saoudite n'avait aucun autre choix. La suppression pure et simple du gouvernement Hadi à Aden, le transfert rapide du pouvoir aux Sudistes a prouvé que cet "État yéménite" pour le retour duquel Ben Salmane a déclenché sa criminelle guerre, n'avait dès le début aucune légitimité aux yeux d'un bon nombre de yéménites. Cette dynamique d'auto-destruction au sein de la coalition ne peut que servir la vraie force patriotique qui agit au Yémen à savoir Ansarallah. Ayant laissé Aden à son vrai-faux allié émirati, l'Arabie en est désormais à se battre pour éviter l'effondrement de ses propres positions au sud saoudien. Au palais des Salmane, on évoque désormais très clairement la perspective d'un démembrement de l'Arabie saoudite qui pourrait advenir dans la foulé d'une sécession du sud yéménite, le tissu démographique et tribal du Yémen présentant de larges similarités avec celui de l'Arabie saoudite.

La situation toujours tendue à Aden dans le sud du Yémen où  les forces du Conseil de transition du Sud, soutenues par Abu Dhabi ont expulsé les forces pro-Riyad du siège de l’ex-président Hadi, a élargi le champ d'action d'Ansarallah à Asir, à Najran, à Jizan où les forces yéménites ne cessent de continuer leurs frappes contre les bases militaires des agresseurs. Pour leur toute dernière opération, l’unité balistique de l’armée et d’Ansarallah a tiré 4 missiles balistiques Zelzal-1, d'un seul coup, contre la région d’Asir. Lundi après-midi, 4 missiles des forces de l’armée et d’Ansarallah se sont abattus la région Abwab al-Hadid, dans la province d’Asir », a  indiqué une source proche des forces de la résistance yéménite.

 Al-Mayadeen relève la frappe quotidienne au missile et au drone contre les provinces méridionales de l’Arabie saoudite, ce qui semble avoir érodé largement la puissance de frappe de l'armée saoudienne. Des bases entières sont vidées et les défections se multiplient même au sein des mercenaires soudanais qui sentent la fin de la guerre bien proche. Lundi, les forces yéménites ont pris d’assaut la base aérienne, Malek Khaled à Asir. Parallèlement, l’unité d’artillerie de l’armée et d’Ansarallah a ciblé à de nombreuses reprises les sites militaires situés dans la même région.

" L'heure des grandes concessions a sonné pour Riyad. Après plus de 5 ans de crimes contre une population yéménite sans défense qui a fait preuve d'une résistance hérorïque et exemplaire, l'Arabie des Salmane a perdu Aden. Les Zaidites dont sont issus des Houthis constituent 45% des 30 millions d'habitants du Yémen et ils composent le gros de l'une des deux principales tribus yéménites, des Hached. Un démembrement du Yémen revient pour Riyad à abandonner le Nord à Ansarallah tandis que les Émirats renforceraient leur emprise sur l'Est et le Sud. C'est une perspective foncièrement fatale pour Riyad, propre à le placer dans une position de faiblesse inouïe sur son propre territoire. Pour éviter un démembrement il est temps que l'Arabie saoudite frappe à la porte de son ennemi juré, Ansarallah, constate Sadallah Zarei, l'analyste des questions de la région.

 
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