Date de publication31 Jul 2019 - 11:47
Code d'article : 432247

Changement de cap pro-américain de Boris Johnson

Taghrib (APT)
Le Royaume-Uni de Boris Johnson réclame une coopération américaine pour le projet de coalition maritime dans le golfe Persique.
Changement de cap pro-américain de Boris Johnson

Selon le magazine hebdomadaire allemand Focus, le nouveau gouvernement britannique souhaite, au contraire de ses prédécesseurs et de ses alliés européens, la participation des États-Unis dans le projet de coalition maritime dans le golfe Persique « destiné à assurer la sécurité de la navigation ».

Il y a une semaine, le Royaume-Uni a proposé une mission navale européenne dans le détroit d’Hormuz, mais le nouveau Premier ministre Boris Johnson souhaite, selon Focus, un appui américain pour concrétiser ce projet.

Dans la foulée, le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé à la DPA allemande qu’une mission européenne, appuyée par les États-Unis, fonctionnerait mieux.

Le changement de cap de Londres irrite clairement la France et l’Allemagne, qui entendaient se distancier de la campagne de pression maximale de Washington à l’encontre de l’Iran.

Après l’arraisonnement d’un pétrolier britannique par le Corps des gardiens de la Révolution islamique, Jeremy Hunt, alors secrétaire aux Affaires étrangères Royaume-Uni, avait proposé une mission maritime européenne afin de « protéger les pétroliers qui traversent le golfe Persique ». À peine trois jours après, Boris Johnson a été élu nouveau Premier ministre et Jeremy Hunt a été remplacé par Dominic Raab.

Lors d’une première interview après son entrée en fonction, Dominic Raab a souligné qu’il ne voulait pas poursuivre les mêmes politiques que celles de ses prédécesseurs.  

Concernant une mission maritime dans le golfe Persique, Raab a déclaré : « Je crois que nous avons besoin d’une mission européenne mais cela ne sera pas possible sans l’aide et l’assistance des États-Unis. »

Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung a rapporté que les responsables britanniques s’étaient dits intéressés, le week-end dernier, lors d’une conférence en Floride, par une mission conjointe avec les Américains dans le détroit d’Hormuz. « Personne ne sait encore quelle sera la nature de cette mission. Elle pourrait varier d’une mission de surveillance à une opération d’escorte de pétroliers », ajoute Süddeutsche Zeitung.

La nouvelle approche de Londres risque d’ébranler sérieusement la coalition franco-germano-britannique qui fait des efforts pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien, malgré le retrait unilatéral des États-Unis.

Dans ce droit fil, Rolf Mützenich, un haut responsable du Parti social-démocrate d’Allemagne, a mis en garde contre les conséquences défavorables de la création d’une mission conjointe avec les États-Unis dans le golfe Persique. « Cette nouvelle approche du Royaume-Uni intensifie la possibilité d’une nouvelle escalade ».

Rolf Mützenich estime que l’Allemagne, en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies, devra tout faire pour trouver une solution diplomatique à ce problème.

D’autre part, le ministère allemand des Affaires étrangères a refusé de rejoindre la campagne de pression maximale des États-Unis contre l’Iran.

Heiko Maas, chef de la diplomatie allemande, a confié au quotidien Bild que Berlin n’avait encore pris aucune décision concernant une coopération avec les États-Unis dans une mission conjointe dans le détroit d’Hormuz.

M. Maas s’est dit ensuite pour la contribution de tous les pays de la région du golfe Persique afin d’assurer une libre navigation maritime.

 
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