Date de publication30 Jun 2019 - 14:46
Code d'article : 427409

L’Iran est une puissance que nous devons accepter

Taghrib (APT)
L’opposant anti-Assad dénonce dans son article l’opposition syrienne qui refuse de reconnaître une réalité : le déclin des USA dans la région.
L’Iran est une puissance que nous devons accepter
« C’est une réalité avec laquelle il faut faire. L’Iran est une puissance, que ça plaise ou non. Nous devons l’accepter », a déclaré Iyad al-Jaafari, journaliste et analyste syrien proche des opposants syriens.

Il a répondu, dans un article, à une rumeur lancée par ses collègues sur le pouvoir de l’Iran. Dans cet article intitulé « Après la chute du drone US dans le détroit d’Hormuz... l’Iran ne sortira pas bientôt de Syrie », le journaliste anti-Assad a écrit : « Il paraît que certains aiment dire que ce qui s’est passé dans le ciel du détroit d’Hormuz, lorsque l’Iran a abattu un drone espion américain, n’est qu’une pièce de théâtre [pour fourvoyer l’opinion publique]. Ils prétendent que Washington serait capable de faire face à l’expansion de l’influence iranienne, s’il le voulait... »

La défense aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique a abattu un drone-espion américain dans la province côtière du sud du pays, Hormozgan.

Selon le site d’information Geiroon.net (proche de l’opposition syrienne), al-Jaafari a souligné que le statut des États-Unis en tant première puissance mondiale avait décliné et qu’ils étaient en train de le perdre au fur et à mesure. « Ce qui s’est passé dans le ciel du détroit d’Hormuz, il y a quelques jours, confirme ce fait », a-t-il ajouté.

S’adressant à certains de ses compatriotes qui s’opposent à l’Iran (et dont la pensée est proche de l’Arabie saoudite ou des États-Unis), il a déclaré :

« Peut-être que pour de nombreux Syriens qui s’opposent fermement à l’influence de l’Iran dans leur pays, il est difficile d’accepter le fait que l’Iran a franchi un seuil au niveau des capacités militaires, de sorte qu’il est difficile pour Washington de s’en tenir à la “logique de la force”. L’Iran d’aujourd’hui n’est pas l’Irak de 1991 », a-t-il indiqué.

Plus loin dans ses propos, Iyad al-Jaafari a ajouté que « l’Iran est une puissance qui ne peut être directement visée, sauf par une guerre dont les déclencheurs sont prêts à supporter la douleur. Ce n’est pas le cas des Américains d’aujourd’hui. La stratégie d’érosion économique, par le biais de sanctions, ne semble pas être efficace dans le cas de l’Iran ».

Se référant aux erreurs commises par les États-Unis en Syrie, l’analyste anti-Assad a écrit qu’on ne devrait pas être surpris si les Américains commençaient à faire des concessions à l’Iran ou à permettre aux Européens d’acheter du pétrole iranien pour « préserver la fierté de l’Amérique ».

Si les négociations commencent, alors l’Iran montrera ses cartes gagnantes aux Américains, qui ne bénéficient que du soutien des Forces démocratiques syriennes (FDS), et il ne faut donc pas s’attendre à ce que l’Iran quitte bientôt la Syrie.
https://taghribnews.com/vdcaw0nyo49nuy1.z5k4.html
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