Ce scrutin, dont les résultats seront connus sous 72 heures selon la commission électorale, a suscité peu d'enthousiasme. Il intervient toutefois à la veille de l'élection par le Parlement à Bagdad du président irakien, un poste traditionnellement réservé à un Kurde.
Jusqu'à 15H00 GMT, près de 3,1 millions d'électeurs ont voté pour élire 111 députés. Quelques incidents limités ont été rapportés, alors que des hommes en armes ont tenté de voter dans certains bureaux sans avoir les documents requis, selon des correspondants de l'AFP.
A 09H00 GMT (12H00 locales), seuls 16% de votants ont été recensés à Erbil, 20% à Dohouk et 9% à Souleimaniyeh, d'après la commission électorale.
A Souleimaniyeh, Baher Gharib a assuré à l'AFP que "voter n'apporte rien". Depuis l'autonomie de 1991, a-t-il affirmé, les dirigeant kurdes "ne nous ont rien apporté d'autre que des conflits et des problèmes".
"Il y a des fraudes donc nos voix ne valent rien et, même quand on vote, le gouvernement ne fait rien, c'est pour cela que les gens votent de moins en moins", a déclaré Bilal Sitar, qui s'est aussi abstenu.
Le Kurdistan, qui regroupe trois provinces, est aujourd'hui forcé de renégocier avec le pouvoir de Bagdad qui a coupé court, il y a un an, à ses velléités d'indépendance.