Date de publication10 May 2018 - 18:45
Code d'article : 329819

Toujours rapprochée au régime hébreu, l'Arabie saoudite menace de doter des armes nucléaires

Taghrib (APT)
L'Arabie saoudite a prévenu mercredi qu'elle développerait son propre arsenal nucléaire si l'Iran développe son programme nucléaire de son côté, au lendemain du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien, des menaces qui exacerbent les fortes tensions dans la région.
Toujours rapprochée au régime hébreu, l
Mardi, le président Donald Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l'accord signé en 2015 en vertu duquel l'Iran a accepté de brider son programme nucléaire en s'engageant à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales.
 
Principal rival de l'Iran au Moyen-Orient, l'Arabie saoudite a immédiatement applaudi l'annonce de M. Trump, grand pourfendeur de l'accord et allié de premier plan de Ryad.

Interrogé par la chaîne CNN sur l'éventualité que Ryad "construise sa propre bombe" si Téhéran reprenait son programme nucléaire, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a déclaré: "Si l'Iran se dote d'une capacité nucléaire, nous ferons tout notre possible pour faire de même".

- "Déstabiliser la région" -

En mars, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane avait averti que si Téhéran se dotait de l'arme nucléaire, son pays ferait de même.

L'Arabie saoudite et l'Iran sont à couteaux tirés depuis des années, les deux pays soutenant notamment des camps opposés en Syrie, au Liban et au Yémen.

A l'instar de l'Arabie saoudite, d'autres pays du golfe Persique comme les Emirats arabes unis et Bahreïn, tous allié de l'Arabie saoudite, ont salué la décision de M. Trump.

Le sultanat d'Oman, qui a abrité les premiers contacts secrets ayant abouti à l'accord nucléaire de 2015, a réagi avec prudence.

"L'option de la confrontation n'est dans l'intérêt de personne", a souligné le ministère des Affaires étrangères du sultanat qui a toujours entretenu de bons rapports avec l'Iran.

Le Qatar et le Koweït ont également réagi prudemment.

"La priorité" doit être d'empêcher "une course aux armements nucléaires", a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays dont le rapprochement avec l'Iran a motivé en partie une grave crise qui l'oppose depuis près d'un an à ses voisins du golfe Persique.

L'Arabie saoudite est dirigé par le fils du roi Ben Salam, Mohammad Ben Salman. Le jeune prince héritier décide tous les questions du pays économique, politique et militaire. La guerre contre le Yémen, la relation tendue avec le Qatar et le rapprochement avec le régime israélien sont les résutats de sa direction:

 
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