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Le redressement économique de la France dépend de l'Iran

Taghrib (APT)

3 Mar 2018 - 16:34

Pour le site d’information américain francophone, Dreuz, la survie de l’industrie de l’automobile et de l’élevage de la France dépend du marché « lucratif » iranien.


S’attardant sur le fait que les décideurs économiques en France sont « déterminés » dans leur coopération avec l’Iran, cette source précise que « la France fait des pas décisifs dans le processus de rapprochement avec l’Iran, dans une situation de chamboulement dans la région du Moyen-Orient ». 

Faisant allusion à la conférence Euro Money 2018, qui s’est tenue à Paris, le 8 février 2018, et qui a été organisée conjointement par la Banque centrale iranienne et l’Euromoney Institute, ce média américain pro-Israël, ajoute que cette réunion « était une occasion pour présenter les opportunités iraniennes d’investissement, particulièrement dans les secteurs du pétrole, du gaz, du tourisme, du transport et des assurances en Iran. C’était également l’occasion de préparer progressivement l’intégration de l’Iran, à l’économie mondiale ».

Depuis le début 2018, les observateurs font état de la multiplication des démarches effectuées par de hauts responsables économiques iraniens pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour consolider les relations entre les deux pays. Information qui n’a jamais été démentie par Paris. De leurs côtés, les décideurs économiques en France semblent déterminés dans leur coopération avec l’Iran.

Joffrey Célestin-Urbain, sous-directeur des relations économiques bilatérales à la direction générale du Trésor en France, a déclaré : « Nous encourageons les sociétés commerciales à poursuivre leurs activités en Iran. »

Selon ce responsable de l’administration centrale du ministère de l’Économie et des Finances, au cours des 11 premiers mois de l’année 2017, les exportations françaises en Iran ont connu une hausse de 120 % pour atteindre 1,29 milliard d’euros et les importations de produits iraniens en France ont eu une croissance de 80 % pour atteindre une valeur de 160 millions d’euros.

Le responsable français a aussi indiqué que la priorité à court terme de la France est la sauvegarde des échanges commerciaux avec l’Iran ainsi que la réalisation d’un nouveau projet pour l’année en cours consistant à offrir des crédits en euro aux acheteurs iraniens de produits français.
Le chef de la Banque centrale iranienne, Valiollah Seif, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqtchi, le président du Conseil supérieur des assurances de l’Iran, Abdolnasser Hemmati, le conseiller aux affaires économiques du président iranien, Masoud Nili, et le président du comité de direction de la Banque Saman, Vali Zarrbieh, ont fait, chacun, un discours lors de cette rencontre parisienne.

Le plus malhonnête dans cette démarche est le manque de transparence des médias français. Après vérification, rares sont les plateformes médiatiques en France qui ont traité le sujet. Pourtant, il existe un calendrier spécial de toutes les conférences avec les pays étrangers. Celle du 8 février, précisément, a été occultée mais largement couverte par les médias iraniens.

Aussi cette démarche conforte-t-elle une récente information publiée par Le Monde, selon lequel le constructeur français Renault et le secteur agonisant de l’élevage en France « ont besoin du marché iranien » pour « pouvoir poursuivre leur redressement ».
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’apprête à se rendre en Iran le 5 mars, mais sa visite n’a pas encore été confirmée par les autorités iraniennes.


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