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Liban: premier contrat de prospection d'hydrocarbures

Taghrib (APT)

10 Feb 2018 - 14:22

Le Liban a signé vendredi son premier contrat d'exploration d'hydrocarbures au large de ses côtes avec un consortium alliant le groupe pétrolier français Total, l'italien ENI et le russe Novatek, sur fond de tensions avec le régime israélien sur l'un des blocs concernés.


Depuis plusieurs années, la Méditerranée orientale est devenue une zone d'exploitation gazière active, notamment après la découverte de gisements au large de la Palestine occupée par le régime sioniste, de Chypre et de l'Egypte, ce qui a donné lieu à des tensions entre divers pays de la région sur les droits et les frontières maritimes.
 
 
"Le Liban fait partie désormais du club des pays producteurs d'énergie et entame une nouvelle étape dans son histoire", s'est félicité le président Michel Aoun lors de la cérémonie.

Le consortium Total (40%), Eni (40%), Novatek (20%) est le seul à avoir répondu à l'appel d'offre, lancé en janvier 2017 par le gouvernement libanais pour ses premières explorations d'hydrocarbures en Méditerranée et plusieurs fois retardé en raison de l'instabilité politique et institutionnelle.

Les travaux de forage doivent débuter en 2019 et concernent les blocs 4 et 9 sur les dix prédéfinis par le Liban et les cinq ayant fait l'objet de l'appel d'offre.

Une partie du bloc 9 se trouverait dans une zone maritime contestée par le régime hébreu.

- Pas de risque de guerre -

Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, avait dénoncé le 31 janvier "le comportement provocateur" des autorités libanaises: "Ils ont lancé un appel d'offre pour (...) un bloc qui de toute évidence est à nous".

Vendredi, le ministre libanais de l'Energie, César Abi Khalil, a dénoncé ces déclarations. "Il n'y a ni zone disputée ni contentieux. Il y a agression", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Israël a adopté le tracé de sa zone économique exclusive (ZEE) avec une frontière située plus au nord que celle notifiée dès 2010 par le Liban aux Nations unies, et définie selon les lois internationales (...). Le bloc 9 est situé entièrement dans les eaux maritimes libanaises", a-t-il martelé.

Pour sa part, le député Nawaf al-Moussaoui du Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise et ennemi juré d'Israël, a affirmé que le Liban "n'accepterait aucune agression contre (ses) droits nationaux".

Le ministre des Affaires étrangères, Gebrane Bassil, a de son côté écarté le risque d'une confrontation militaire avec Israël, soulignant la poursuite des "efforts diplomatiques" pour faire baisser les tensions sur cette question.

Vendredi, Total a souligné, dans un communiqué, que le groupe français "et ses partenaires sont bien conscients de la dispute frontalière entre le Liban et Israël (...), qui concerne en fait moins de 8% de la surface du bloc 9".

"Le puits d'exploration sur ce bloc ne présentera aucune interférence avec des champs ou zones d'intérêts qui sont situés au sud de la zone frontalière", a assuré la compagnie.

Le forage dans le bloc 9 aura lieu dans sa partie septentrionale, "à plus de 25 km de la zone contestée", selon Total.

La zone de prospection "dans le bloc 9 est, effectivement, au nord du bloc et c'est la où nous avons l'intention de forer le moment venu", a réaffirmé à l'AFP Stéphane Michel, directeur de Total au Moyen-Orient.

 


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