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Qods (Beyt ul-Moqadas): Washington au banc des accusés

Taghrib (APT)

19 Dec 2017 - 12:41

Les Etats-Unis ont mis lundi leur veto à une résolution de l'ONU condamnant leur reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, en se montrant menaçants à l'égard de leurs 14 partenaires au Conseil de sécurité qui ont voté pour le texte.


Ce vote unanime, y compris de la Russie ou de la Chine, et de la France et du Royaume-Uni - les deux plus proches alliés européens des Etats-Unis -, a été dénoncé par l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley. C'"est une insulte et un camouflet que nous n'oublierons pas", a-t-elle lancé, le regard noir.

La diplomate n'a pas précisé si les Etats-Unis prendraient des mesures de rétorsion ou pousseraient davantage à une diminution de leur participation au financement de l'ONU dont ils sont les premiers contributeurs.

Présenté par l'Egypte, qui a dénoncé les "graves répercussions" de l'initiative américaine, le texte réclamait que la décision récente du président républicain Donald Trump soit révoquée. La reconnaissance a déclenché la colère des Palestiniens, des manifestations dans le monde musulman et une réprobation quasi unanime de la communauté internationale.

Le statut de Jérusalem "doit être résolu par la négociation", soulignait le texte, évoquant de "profonds regrets concernant les récentes décisions sur Jérusalem", sans toutefois mentionner les Etats-Unis. "Toute décision ou action visant à altérer le caractère, le statut ou la composition démographique" de Jérusalem "n'a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée", ajoutait-il.

- 'Bougie' -

Le veto américain a été salué par Israël. "Merci madame l'ambassadrice Haley" et "président Trump", "vous avez allumé une bougie de vérité", "dissipé les ténèbres", a réagi sur Twitter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Pendant une semaine, la rédaction du texte a donné lieu à d'intenses négociations, y compris lors de réceptions ou au bar de l'ONU, entre la représentation diplomatique palestinienne, ayant rang d'observateur, et plusieurs pays arabes et européens.

L'objectif était "d'avoir 14 votes pour" face aux Etats-Unis, ont expliqué à l'AFP des diplomates. Pour cela, certaines ardeurs palestiniennes à un premier texte plus fort datant du 11 décembre, qui citait nommément les Etats-Unis, ont dû être réfrénées.

Avec ce processus, même sanctionné au final par un veto, il s'agissait aussi de faire pression sur l'administration américaine et ses futures discussions avec les deux parties afin que les droits des Palestiniens soient davantage pris en compte, selon les mêmes sources. Il fallait enfin souligner que les Etats-Unis bafouaient une série de résolutions sur le conflit au Proche-Orient.


 


Code d'article: 300323

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