Les forces terroristes américaines ont assassiné le lieutenant général Qasem Soleimani, qui était l'une des figures clés de la lutte contre le terrorisme en Syrie et en Irak ces dernières années, et Abu Mahdi al-Muhandis, le commandant adjoint des unités de mobilisation populaire irakiennes, lors d'un raid aérien ordonné par le président américain Donald Trump à l'aéroport international de Bagdad le 3 janvier 2020.
Le général Soleimani a été salué comme un héros charismatique et courageux en Iran et aimé par les troupes. Il a consacré sa vie à défendre l'intérêt national de l'Iran dans la région. Il est donc considéré comme un héros national pour le peuple iranien, quelles que soient ses différentes tendances politiques et religieuses. Il est également considéré par les personnes en quête de liberté dans le monde entier comme le personnage clé de la défaite de Daech, le groupe terroriste le plus dangereux au monde, dans les combats au Moyen-Orient.
Pour en savoir plus sur la question concernant l'assassinat du lieutenant général Qasem Soleimani, nous avons contacté Anthony Cartalucci, chercheur en géopolitique basé à Bangkok.
Voici le texte de notre entretien avec lui :
Comment évaluez-vous l'acte américain sur la base du droit international ?
Les États-Unis ont assassiné le lieutenant général Soleimani au milieu de leur occupation illégale de l'Irak, sans justification, en dehors de toute mesure concevable du droit international, et en violation directe non seulement des lois américaines et internationales - mais aussi des lois irakiennes et sans le consentement de l'Irak. Pratiquement tous les aspects du meurtre/assassinat ciblé étaient illégaux et de toutes les manières imaginables.
Mais si l'on considère les antécédents de Washington en matière de crimes internationaux - des assassinats aux invasions à grande échelle - ce type de crime a été "normalisé" et malheureusement, peu de choses ont été ou seront faites à ce sujet - en particulier au sein des Nations unies, toujours très inefficaces et dysfonctionnelles.
Comment voyez-vous le rôle de Soleimani dans la lutte contre le terrorisme soutenu par les États-Unis et l'Arabie Saoudite ?
Il était clair que le rôle Soleimani était la clé de la lutte contre Daech, les différentes filiales d'Al-Qaïda, non seulement en Syrie mais aussi en Irak et au-delà
Il était évident que Soleimani - et dans un sens plus large - l'Iran avaient un rôle principal dans le combat contre le groupe terroriste autoproclamé "Daech" et les différentes filiales d'Al-Qaïda non seulement en Syrie aux côtés des forces russes et syriennes - mais aussi en Irak et au-delà. Et si les États-Unis affirment qu'ils combattent également ces groupes, il est clair que leur confrontation croissante avec la Syrie, l'Irak, l'Iran et la Russie est due aux efforts de cette dernière coalition pour éliminer les organisations terroristes que les États-Unis utilisent depuis des années comme relais dans toute la région.
L'assassinat a été un acte horrible et a finalement été commis en vain - puisque les efforts de l'Iran contre ces organisations terroristes ont continué et continueront. Soleimani n'était pas seulement un dirigeant compétent, mais il faisait partie d'une institution efficace qui a poursuivi son travail depuis l'assassinat américain.
Comment voyez-vous son rôle dans le désamorçage des complots américains visant à redessiner la carte de la région ?
Des personnalités comme Soleimani - et dans un sens plus large - les efforts des gouvernements syrien, iranien, irakien et russe ont déjà déjoué les plans américains visant à redessiner l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Si les politiques destructrices de Washington resteront une menace pour cette région pendant de nombreuses années encore, il est clair que l'époque où ils transformaient la région à volonté est révolue depuis longtemps et qu'un processus d'éviction de la région de l'influence américaine non désirée a commencé.
