Date de publication15 Jan 2019 - 15:55
Code d'article : 395466

La campagne contre l'Iran n’a pas de preneur

Taghrib (APT)
Face au scepticisme des dirigeants arabes, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a interrompu sa tournée dans la région du Moyen-Orient, le lundi 14 janvier. Le site d’information DEBKAfile explique qu’il n’a pas réussi à convaincre ses hôtes de l’efficacité de la campagne anti-Iran menée par l’administration Trump avec la même détermination que celle dirigée en Syrie.
La campagne contre l
Le département d’État a expliqué son retour brusque à Washington par un enterrement familial qui a nécessité sa présence.

L’engagement pris par Pompeo à l’université américaine du Caire « d’expulser les dernières bottes iraniennes de Syrie » n’a servi à rien. Il a cherché en vain à rassurer les alliés kurdes des États-Unis, assurant pouvoir garantir leur protection malgré le retrait, annoncé par Donald Trump en décembre, des 2.000 soldats américains déployés en Syrie.

Les présidents et dirigeants arabes qu’il a rencontrés n’ont pas été non plus convaincus par le tweet posté ce lundi matin par Donald Trump. Ce dernier a menacé la Turquie de représailles en cas d’attaque contre les Kurdes lorsque les troupes américaines auront quitté la Syrie. « Les États-Unis dévasteront économiquement la Turquie si elle s’en prend aux Kurdes. De même, il n’est pas souhaitable que les Kurdes provoquent la Turquie », a écrit Trump sur le réseau social. Cette menace de catastrophe économique contre son allié turc intensifie encore plus les tensions entre les deux pays.

Dans son tweet, le président américain a assuré que si Daech refaisait surface en Syrie, les forces américaines lanceraient une nouvelle offensive depuis une « base proche » du pays. Cette « base proche », selon les sources militaires citées par DEBKAfile, ferait référence à la base aérienne K-1 que les Américains ont commencé à construire dans la ville pétrolière de Kirkouk, au nord de l’Irak. De là, les forces US peuvent intervenir rapidement dans les régions à la frontière entre l’Irak et la Syrie.

En outre, le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, lors de sa visite en Israël au début du mois, a mentionné deux autres bases américaines en Irak depuis desquelles, le cas échéant, des frappes aériennes pourraient être lancées en Syrie. Il s’agit de la base aérienne de Tallil au sud, près de Nassiriya, et de la base aérienne d’Ayn al-Assad, dans la province occidentale d’al-Anbar.

Pompeo a tenté de rassurer ses homologues arabes. Mais ils ont rétorqué qu’il y a à peine deux semaines, Bagdad avait reçu carte blanche du président syrien Bachar al-Assad pour que l’armée de l’air irakienne cible les positions de Daech en Syrie. Ils ont noté qu’à tout moment, Bagdad pouvait décider de respecter les exigences syriennes ou iraniennes d’interdire l’utilisation de bases américaines sur son sol pour frapper des cibles en Syrie, voire même d’exiger leur évacuation.

Les résultats de la tournée de Mike Pompeo au Moyen-Orient seront divulgués lors d’une conférence internationale à Varsovie, en Pologne, les 13 et 14 février, organisée par Washington et centrée sur l’Iran.
https://taghribnews.com/vdch-mnx-23nwkd.4ft2.html
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