« Les pays européens peuvent bénéficier de livraisons de gaz israélien afin de diversifier leurs sources d’approvisionnement », a prétendu Francis Fannon, secrétaire adjoint aux Ressources énergétiques des États-Unis.
Selon l’agence de presse russe, Sputnik, le diplomate américain estime que le projet Nord Stream 2 pourrait, au contraire, saper la sécurité énergétique européenne.
Le secrétaire adjoint des États-Unis pour les ressources énergétiques, Francis Fannon, s’exprimait sur la sécurité énergétique européenne, lors d’un entretien téléphonique, le lundi 11 décembre.
Il a profité de cette occasion pour prétendre que les pays européens pourraient importer du gaz israélien afin de diversifier leurs sources d'approvisionnement.
Faisant référence au gazoduc arabe d'EMG (East Mediterranean Gas Company), le diplomate américain a ajouté :
« Juste avant mon déplacement en Europe, je me suis rendu dans l'est de la Méditerranée où nous avons vu comment le pragmatisme énergétique pouvait dépasser les préoccupations politiques de longue date. Nous observons actuellement la remise en service d'un gazoduc par lequel le gaz israélien sera désormais livré en Égypte et en Jordanie et potentiellement exporté en Europe. »
Sputnik rappelle qu’initialement, ce gazoduc apportait le gaz égyptien en Israël. Mais après la découverte des gisements Leviathan et Tamar au large de la Palestine occupée, la décision a été prise de livrer le gaz israélien par ce gazoduc dans la direction opposée.
Mais les propositions de M. Fannon ne s’arrêtent pas là ; il a également prétendu que le gaz naturel liquéfié américain pourrait jouer un rôle important dans le renforcement de la sécurité énergétique de l'Union européenne.
Il a de nouveau prétendu que le projet Nord Stream 2 était un « instrument politique », appelant les pays y participant à « agir sur la base de leurs valeurs communes ».
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.200 km, reliant le littoral russe à l'Allemagne en passant par la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le coût du projet s'élève à près de 10 milliards d'euros.
D’après l’agence de presse russe, Sputnik, le gazoduc devrait être mis en service d'ici la fin 2019. Début novembre, le groupe Nord Stream 2 AG a annoncé avoir posé 200 kilomètres de gazoduc au fond de la mer Baltique.
Le projet déplaît aux États-Unis qui ont menacé de sanctionner les pays européens qui participent au projet.
Plus tôt en septembre, le secrétaire à l’Énergie des États-Unis, Rick Perry, en visite à Moscou, avait demandé à son homologue russe, Alexander Novak de stopper le projet Nord Stream 2.
