Date de publication10 Dec 2018 - 10:35
Code d'article : 384855

La France dénonce les sanctions américaines contre ses entreprises en Iran

Taghrib (APT)
La France se trouve «victime» des sanctions extraterritoriales américaines au service de l’« America First » et juge celà «inadmissible».
«Nous ne pouvons accepter que nos entreprises, lorsqu'elles respectent notre droit, soient les victimes de sanctions extraterritoriales [...] C'est tout le sens du travail que nous menons pour mettre en place un fonds commun des créances, le SPV», insiste Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes, en réponse à une question d’actualité au gouvernement au Sénat le 8 novembre.

«Comme vous le relevez, le 5 novembre les États-Unis ont rétabli l’intégralité de leurs sanctions contre l’Iran. Il s’agit d’une deuxième vague de retour des sanctions qui vise les secteurs pétrolier et financier.

La France regrette vivement la décision américaine, nous l’avons dit publiquement avec l’Allemagne, le Royaume-Uni et la haute représentante de l’Union européenne. Ensemble, nous avons rappelé notre soutien à la préservation du JCPOA (L'accord nucléaire), ainsi qu’à la défense de nos entreprises qui commercent légitimement avec l’Iran.


À ce jour, l’Iran met en œuvre ses engagements au titre de l’accord, comme l’a encore certifié l’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique dans son dernier rapport. C’est la condition du soutien de la France et de ses partenaires et la raison pour laquelle les Européens, mais aussi la Chine et la Russie, sont engagés à préserver l’accord et les bénéfices que l’Iran peut en retirer.


S’agissant des Européens, c’est tout le sens du travail que nous menons pour mettre en place un fonds commun des créances, le SPV que vous avez mentionné, ce véhicule spécial que vous avez évoqué. À court terme, il vise à faciliter les transactions financières pour les entreprises qui souhaitent continuer de commercer avec l’Iran, dans le respect du droit européen et international. Mais à plus long terme, et au-delà du seul cas iranien, il s’agit de créer un outil de souveraineté économique pour l’Union européenne, car, vous avez parfaitement raison, nous ne pouvons accepter que nos entreprises, lorsqu’elles respectent notre droit, soient les victimes de sanctions extraterritoriales», peut-on lire dans le document paru sur le site du ministère français des Affaires étrangères dont l'ambassade de France à Téhéran a partagé sur sa page Tweeter quelques extraits.

Les sanctions illégales américaines, réimposés par les Etats-Unis de Trump après le retrait unilatéral du pays de l'accord historique nucléaire, s'apparentent à un chantage contre les pays tiers qui commercent avec l'Iran.

Ce type de politique est une véritable tradition depuis la naissance des États-Unis, accentué depuis l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, en janvier 2017.

Les sanctions, arme préférée de l'ancien homme d'affaire américain qui aime mêler la diplomatie et l'économie dans tout dossier, ont systématiquement, fermé des marchés aux entreprises étrangères dont européennes, ce qui va tout droit dans l'intérêt de leurs concurrentes américaines, ont constaté les autorités européennes.
https://taghribnews.com/vdchmknxm23n66d.4ft2.html
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