Date de publication9 Dec 2018 - 12:36
Code d'article : 384532

La Turquie veut valoriser ses déchets

Taghrib (APT)
Debout devant un distributeur dans la station de métro Sishane à Istanbul, Tülay Gerçek s'apprête à recharger sa carte de transport. Scène banale, à un détail près: au lieu de billets de banque, elle insère des bouteilles en plastique dans la machine.
La Turquie veut valoriser ses déchets
Chaque bouteille en plastique ou canette placée dans cette machine - un projet de la municipalité d'Istanbul pour favoriser le recyclage - rapporte à Mme Gerçek quelques centimes de crédit sur sa carte de transport.

"Tous les jours, j'en emporte avec moi. Avant, je les jetais à la poubelle", glisse Mme Gerçek en plongeant la main dans son cabas rempli de bouteilles vides. "C'est vraiment une très bonne initiative. Ce serait bien qu'il y en ait plus!"

Ces machines ont pour l'instant été déployées dans trois stations de métro de la capitale économique de Turquie, mais la mairie espère en installer d'autres bientôt.

Dans un pays où la gestion des déchets laisse à désirer et où les défenseurs de l'environnement tirent la sonnette d'alarme depuis des années, les autorités prennent de plus en plus conscience de l'urgence à changer les mauvaises habitudes et s'efforcent désormais de sensibiliser la population au recyclage.

Mais la tâche est immense: avec un score de 52,96 pour l'année 2018, la Turquie pointe à la 108e place sur 180 dans l'Index de performance environnementale (EPI), créé par les universités américaines de Yale et Columbia.

Selon Oya Güzel, de la fondation turque Occupe-toi de tes déchets (Copüne Sahip Cik), seulement 11% des 31 millions de tonnes de déchets que la Turquie produit chaque année sont recyclés.

"Nous polluons les sols et l'environnement avec du plastique, des métaux et du verre qui restent dans la nature pendant des années (...) Nous utilisons un sac en plastique pendant 12 minutes en moyenne. Après 12 minutes, il devient un déchet", déplore-t-elle auprès de l'AFP.

"Notre objectif est d'atteindre un taux de recyclage de 35% d'ici cinq ans. Ce n'est pas beaucoup, mais nous sommes convaincus que nous pouvons faire des progrès" dans ce laps de temps, ajoute-t-elle.

 
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