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Syrie: après le "cauchemar", les Palestiniens de Yarmouk gardent l'espoir

Taghrib (APT)

5 Nov 2018 - 18:26

Après des années de combats, le principal centre urbain de la diaspora palestinienne, dans le sud de Damas, n'est plus qu'un océan de ruines. Pour reconstruire Yarmouk, les habitants espèrent des aides internationales qui, pour l'heure, n'arrivent pas.


 
 
"Nous avons vécu un cauchemar terrifiant", lâche Amina, une des rares résidentes qui n'a pas fui le camp palestinien ravagé par la rébellion. "Nous avons maintenant besoin de quelqu'un pour reconstruire nos maisons", ajoute la quadragénaire.

En mai, le gouvernement syrien et ses alliés ont libéré cet ex-bastion des insurgés.

Les pays étrangers "doivent nous aider parce que nous sommes comme un estropié qui a besoin d'une béquille", confie Amina, vêtue d'une longue abaya noire et arborant un foulard blanc.

Etabli dans les années 1950, Yarmouk était initialement un camp de réfugiés créé pour les Palestiniens chassés de leurs terres après la création d'Israël en 1948.

Devenu au fil des ans un véritable quartier résidentiel et commercial, il abritait environ 160.000 réfugiés palestiniens ainsi que des Syriens avant le début de la rébellion en 2011.

Fin 2012, seuls quelques milliers vivaient encore dans le camp, tombé aux mains des rebelles. Et, trois ans plus tard, les insurgés de Daech s'érigeaient en maîtres des lieux.

En dépit des destructions massives, des dizaines d'irréductibles, dont la famille d'Amina, n'ont pas déserté. D'autres ont réussi à y revenir, au compte-gouttes.

Dans la rue d'Amina, l'une des rares encore habitée, un voisin revenu il y a quelques mois a aménagé une aire de jeu pour enfants.

Abou Bilal a rassemblé balançoires, tourniquets et toboggans, récupérés à travers le camp. Au mur, des portraits du président syrien Bachar al-Assad ou de l'ancien leader palestinien Yasser Arafat, décédé en 2004.

"J'ai créé cet espace pour que les enfants du quartier soient heureux", explique le quinquagénaire, devenu balayeur.

Il espère surtout leur faire oublier les monticules de décombres et les carcasses carbonisées de bus et de voitures, dispersées le long du chemin qu'ils empruntent chaque jour pour rejoindre leur école, à l'extérieur du camp.

"Ce que je fais n'est pas suffisant pour que les gens reviennent", reconnaît-il, en espérant que "les pays donateurs" et les agences onusiennes apporteront leur "soutien".

 


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