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Iran/Russie/Turquie : quelles positions concernant la Syrie ?

Taghrib (APT)

12 Sep 2018 - 20:31

Quelle sera la prochaine étape en Syrie ? La Russie est prête au combat, l’Iran demande le retrait des troupes US et la Turquie veut un cessez-le-feu.


 
 
Le sommet tripartite Iran-Russie-Turquie à Téhéran, tous parrains des pourparlers de paix en Syrie d’Astana, s’est achevé sans véritable consensus notable. Cette mésentente n’a pas échappé aux médias du monde et le magazine américain Newsweek rapporte dans son édition du 7 septembre que contrairement aux présidents russe et iranien, Vladimir Poutine et Hassan Rohani, qui plaident pour une reprise d’Idlib par la force, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde contre le désastre humanitaire qui résulterait d’une telle campagne, faisant écho aux préoccupations occidentales.

Il a aussi appelé à un cessez-le-feu entre l’armée syrienne et les groupes armés, dont certains sont soutenus par Ankara.

Téhéran et Moscou ont rejeté la proposition turque, car ils estiment que le gouvernement syrien a déjà tout prévu pour que la dernière province du nord-ouest de la Syrie occupée par les groupes terroristes revienne dans son giron.

Le sommet de vendredi à Téhéran a également exposé la dynamique entre les positions des trois puissances régionales en Syrie alors que le rôle de médiateur que les États-Unis jouaient traditionnellement dans la région ne cesse de s’amoindrir. Pourtant, Washington aurait sollicité un soutien militaire pour sa présence en Syrie, indique le magazine.

Les États-Unis se sont engagés, sans grand succès, dans la lutte contre Daech en Irak et en Syrie en 2014. L’année suivante, la Russie visait tous les groupes armés et terroristes, cette fois-ci avec des résultats concluants.

Daech a été largement vaincu et les insurgés ont été évincés de toutes les grandes villes au cours des années. Le gouvernement de Damas a récupéré la majorité du territoire ; environ un quart de la Syrie est sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), un groupe majoritairement kurde soutenu par la coalition américaine et luttant occasionnellement contre la Turquie et ses alliés.

Idlib est le dernier bastion des terroristes, entouré d’une douzaine de postes d’observation militaires turcs.

La Russie, l’Iran et la Turquie se sont tous engagés à distinguer les groupes extrémistes de ce qu’ils considèrent comme des factions de l’opposition « modérée ». Sur le terrain, les armées russe et iranienne secondent les forces loyales au gouvernement Assad.

La proposition d’Erdogan inclut la dissolution de certains groupes de l’opposition, le renforcement de l’Armée syrienne libre (ASL) à Idlib et la création d’un nouveau groupe rebelle pour administrer la province, souligne le Newsweek.

Cela étant, Hassan Rohani a exprimé son soutien à la poursuite des opérations contre les terroristes à Idlib et préconisé la mise en place de mesures pour protéger les civils. Il a consacré une partie de son discours à l’expulsion des puissances étrangères, notamment les USA et Israël, de Syrie.

Suite au retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 et au rétablissement des sanctions contre Téhéran, les relations entre les États-Unis et l’Iran se sont gravement détériorées. En outre, les attaques d’Israël contre des positions iraniennes en Syrie se sont intensifiées ces dernières années. Lundi, il a été révélé que l’aviation israélienne avait bombardé plus de 200 fois des cibles associées à l’Iran, au cours des deux dernières années.


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