Date de publication12 Jul 2018 - 18:04
Code d'article : 342736

Le conseiller du Guide suprême iranien rencontre le président russe

Taghrib (APT)
Un haut responsable iranien a transmis ce jeudi 12 juillet le message de l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, au président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion à Moscou.
Le conseiller du Guide suprême iranien rencontre le président russe
Le Leader de la Révolution islamique considère depuis longtemps les relations avec Moscou comme « stratégiques », a déclaré Ali Akbar Velayati, le conseiller de l’Ayatollah Khamenei, après une réunion avec le président russe Vladimir Poutine, ajoutant que la République islamique « poursuit cette politique sous les directives du Leader ».

Selon les statistiques, les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmenté de 36 % au premier trimestre de 2018 par rapport à la même période en 2017.

Ali Asghar Fathi, conseiller spécial du Leader pour les affaires internationales, l’ambassadeur iranien en Russie Mehdi Sanaï, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le principal conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov, ont également assisté à la réunion.

Velayati a déclaré que ses discussions avec le président russe étaient « très constructives, transparentes et amicales ».
 
Il a ajouté que les nations iranienne et russe partagent de nombreux points communs, et que les liens entre les deux parties sont aujourd’hui beaucoup plus forts qu’auparavant.
Le Kremlin a également déclaré dans un communiqué que Poutine et Velayati ont échangé leurs points de vue sur les relations bilatérales Téhéran-Moscou et les évolutions au Moyen-Orient, y compris la crise syrienne.

Concernant les coopérations bilatérales, le président russe a déclaré que son pays était prêt à travailler avec l’Iran dans les domaines de l’énergie nucléaire pacifique, du pétrole et des chemins de fer, a souligné l’envoyé spécial de l’Iran, ajoutant que l’une des principales compagnies pétrolières russes avait signé avec le ministère iranien du Pétrole un contrat de 4 milliards de dollars.

« Deux autres sociétés russes, Rosneft et Gazprom, ont également entamé des négociations et les contrats signés avec elles pourraient atteindre un montant de 10 milliards de dollars », a-t-il indiqué.

Lors de cette réunion, Poutine a annoncé que Moscou était prêt à investir jusqu’à 50 milliards de dollars dans le secteur pétrolier et gazier de l’Iran, ce qui pourrait bien pallier le départ des entreprises occidentales.

M. Poutine a mis l’accent sur la construction du corridor nord-sud, une nouvelle route qui pourrait diminuer le coût et le temps du transport maritime de l’Asie du Sud-Est vers l’Europe de 40 %, a noté M. Velayati.

S’adressant à un journaliste de la télévision iranienne, Ali Akbar Velayati a affirmé :

« En ce qui concerne les questions régionales, le président russe a mis l’accent sur la poursuite de la coopération entre les deux pays pour soutenir les gouvernements légitimes de la Syrie et de l’Irak. Il a déclaré que cette coopération se poursuivait à la fois dans les domaines militaire et politique. Le prochain sommet d’Astana dans le cadre des pourparlers de paix syriens entre la Russie, l’Iran et la Turquie se tiendra à Téhéran. »
 
Le conseiller du Leader a dit que la Poutine avait refusé de se conformer aux sanctions américaines contre l’Iran.

S’adressant aux journalistes à son arrivée à Moscou mercredi, M. Velayati a salué les relations « stratégiques » entre Téhéran et Moscou, exprimant l’espoir que sa visite contribuerait à renforcer les relations bilatérales.

Il a ajouté que la coopération dans la région entre la Russie et le front de la Résistance dirigé par l’Iran contre le terrorisme et ses soutiens en Syrie et dans d’autres pays régionaux témoignait de l’existence d’un partenariat exemplaire, stratégique et à long terme entre les deux pays.

Lors d’une rencontre à Téhéran avec Poutine en novembre dernier, l’Ayatollah Khamenei a salué la coopération Iran-Russie dans la lutte contre les terroristes takfiristes en Syrie, ajoutant que la solution de la crise syrienne nécessitait une coopération continue entre les deux pays.

Au cours de cette rencontre, M. Poutine a dit à l’Ayatollah Khamenei que l’Iran était « un partenaire stratégique » et un « grand voisin » et qu’il accueillait favorablement tout renforcement ou développement des relations bilatérales.

Le chef de l’État russe a également salué les réalisations de la coopération Iran-Russie dans la lutte contre le terrorisme.
L’accord nucléaire à l’ordre du jour

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a déclaré mardi que la visite de M. Velayati faisait partie des efforts visant à clarifier la position de l’Iran après le retrait des États-Unis du PGAC.

Le président américain Donald Trump a annoncé le 8 mai le retrait de Washington de l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies — les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie — plus l’Allemagne.

Trump a également déclaré qu’il prévoyait de rétablir les sanctions nucléaires américaines contre l’Iran et d’imposer « le plus haut niveau » de restrictions économiques sur la République islamique.

Outre les États-Unis, les autres signataires de l’accord nucléaire iranien de 2015 — la Russie, la Chine, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni — ont déclaré qu’ils continueraient de respecter l’accord.
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