Date de publication24 Jun 2018 - 12:02
Code d'article : 338678

Arabie saoudite: des femmes au volant, après la fin de l'interdiction

Taghrib (APT)
L'interdiction aux femmes de conduire qui était en vigueur depuis des décennies en Arabie saoudite a été levée dimanche, et des conductrices ont aussitôt commencé à circuler dans les rues de Ryad.
Arabie saoudite: des femmes au volant, après la fin de l
 
Mettant fin à une interdiction unique au monde, l'Arabie saoudite autorise les femmes à conduire depuis dimanche 00h00 heure locale, une réforme historique pour le royaume ultraconservateur.

Aussitôt après l'expiration de l'interdiction, des femmes ont commencé dans la nuit à sillonner au volant les avenues brillamment éclairées de la capitale Ryad et d'autres villes du royaume. Certaines avaient mis à fond la stéréo de leur véhicule.

Annoncé en septembre 2017, ce changement historique inspiré par le prince héritier Mohammed ben Salmane fait partie d'un vaste plan de modernisation du riche pays pétrolier. L'interdiction de conduire était devenue le symbole du statut inférieur des Saoudiennes, décrié à travers le monde.

Mais nombre de femmes craignent de rester la cible des conservateurs dans un pays où les hommes gardent le statut de "tuteurs" et décident à leur place.

En effet, les Saoudiennes restent soumises à de strictes restrictions: elles ne peuvent ni voyager, ni étudier, ni travailler sans l'autorisation de leur mari ou d'un homme de leur famille, ni manger seules dans un restaurant.

- Répression -

Mais l'enthousiasme créé par l'annonce des réformes semble entaché par une répression contre les militantes qui se sont entre autres longtemps opposées à l'interdiction de conduire.

Selon les autorités, sur 17 personnes dernièrement arrêtées, neuf sont toujours en prison. Elles sont accusées d'avoir porté atteinte à la sécurité du royaume et d'avoir aidé les "ennemis" de l'Etat saoudien.

Des journaux progouvernementaux ont publié à la Une des photos de certaines de ces personnes, accompagnées du mot "Traîtres".

Human Rights Watch (HRW) a indiqué cette semaine que deux autres militantes, Nouf Abdelaziz et Maya al-Zahrani, avaient été arrêtées, dénonçant "une vague incessante de répression".
https://taghribnews.com/vdcjaoetouqetmz.3sfu.html
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