Date de publication18 Feb 2018 - 18:11
Code d'article : 312950

Des écoles rouvrent après des bombardements rebelles

Taghrib (APT)
D'un geste de la main, Hanane lance un dernier au revoir à sa fille qui a repris dimanche le chemin de l'école à Damas après plusieurs jours passés à la maison en raison de bombardements rebelles.
Des écoles rouvrent après des bombardements rebelles
Avant même la fermeture de l'école de sa cadette Lina, âgée de 11 ans, cette mère de trois enfants avait pris la décision de la garder à la maison.
 
Quelques jours plus tard, un obus s'est abattu sur l'une des salles de l'établissement situé dans le vieux quartier de Damas.

Même "la route vers l'école était devenue très dangereuse", dit Hanane, âgée de 44 ans.

"Il vaut mieux que ma fille perde une année scolaire plutôt que sa vie (...). Je ne peux pas décrire l'anxiété qui m'accompagne du moment où elle quittait la maison jusqu'à son retour de l'école", confie-t-elle à l'AFP.

Une accalmie relative est observée depuis jeudi mais cette escalade avait contraint une dizaine d'écoles à fermer leurs portes.

"Aujourd'hui la situation est meilleure (...) mais j'ai tout de même consulté une page sur Facebook qui recense les tirs de mortiers sur Damas pour avoir l'esprit tranquille", confie Hanane qui vit dans le quartier d'Al-Amine au cœur du vieux Damas, soumis durant plusieurs semaines à des tirs de mortiers en provenance de la Ghouta.

- Sirènes et classes vides -

Dimanche, la vie dans le vieux quartier de la capitale semblait renouer avec la normale.

A l'instar de Hanane, de nombreux parents accompagnent leurs enfants, leurs cartables sur le dos, aux différentes écoles du quartier.

Ils slaloment entre des cratères d'obus remplis d'eau de pluie.

Avant ce retour au calme, "nous entendions les bruits des tirs, c'était effrayant", témoigne Fadia, enseignante d'anglais au collège dans une école privée, située dans le quartier de Bab Charqi.

"Les sirènes des ambulances ne s'arrêtaient jamais. Parfois nous devions fermer les fenêtres pour pouvoir entendre nos élèves", raconte-t-elle à l'AFP.

"Une des nos élèves de 15 ans, Rita el-Eid, a été tuée par un obus de mortier. Le lendemain, la plupart des salles étaient vides", ajoute l'enseignante.

L'établissement décide alors de suspendre les classes durant trois jours.

"Les enseignants et les élèves sont désormais de retour. Nous nous attendons même à un plus grand afflux demain", se réjouit Fadia.

 
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