Le royaume de 32,5 millions d'habitants, longtemps fermé, va bientôt commencer à délivrer des visas touristiques, ouvrant l'une des dernières frontières du tourisme mondial.
Pays du Golfe Persique encore très dépendant du pétrole, l'Arabie saoudite considère le tourisme comme une manne potentielle, un "or blanc", et vise 30 millions de visiteurs par an d'ici 2030, soit près du double d'aujourd'hui.
Connu pour sa ségrégation des sexes et son code vestimentaire liés à une version rigoriste de l'islam, le pays était jusqu'ici perçu comme une destination improbable par les touristes du monde entier, à l'exception des pèlerins de La Mecque et Médine.
En août, Ryad avait annoncé le lancement d'un projet touristique d'envergure consistant à transformer une cinquantaine d'îles de la mer Rouge en stations balnéaires de luxe. Les autorités prévoient aussi de mettre en valeur des sites archéologiques nabatéens, dont celui d'Al-Hijr, inscrit par l'Unesco au Patrimoine mondial.
Dans un entretien à l'AFP le mois dernier, le prince Sultane ben Salmane ben Abdelaziz, en charge du secteur touristique saoudien, a annoncé que des préparatifs étaient en cours pour lancer des visas électroniques au premier trimestre de 2018 pour "tous les ressortissants dont les pays autorisent leurs citoyens à visiter" l'Arabie saoudite.
L'Arabie saoudite a commencé sa mue en levant l'interdiction des salles de cinéma, en autorisant les femmes à entrer dans des stades et en annonçant qu'elles pourraient conduire à partir de juin prochain.